Dans ce contexte, bien des entreprises s'orientent vers la capitalisation des connaissance dans des systèmes de mémoire électronique ayant pour vocation d'être le coeur de la politique de management des connaissances de l'organisation. Les Intranets, et notamment les Intranets répartis qui favorisent l'expression locale de la connaissance et son accès par le plus grand nombre deviennent les applications phares de la gestion des savoirs en permettant l'émergeance de bases de données documentaires précieuses. Pourtant, une part très importante de ces actifs stratégiques, et bien souvent la part la plus capitale repose dans des savoirs tacites non ou peu codifiables qui, ne trouvant pas leur place dans ces systèmes de stockages statiques, auront tendance à être écartés puis oubliés du management quotidien de la connaissance dans l'entreprise. Ces savoirs tacites s'incarneront moins dans des documents que dans des processus ou des routines, c'est à dire dans l'action. Les outils de travail collaboratif auront ici une place de choix à jouer dans les politiques de gestion du savoir, en formalisant et organisant des interactions autrefois implicites bien que sous-tendant des savoir-faire clefs de l'entreprise. L'Intranet, plus qu'un outil de simple gestion d'un contenu collectif doit devenir le support du travail quotidien en offrant des outils de communication de groupe seuls à même de faire émerger un savoir tacite difficilement formalisable dans un rapport mais au combien précieux pour l'entreprise.
Dans ce contexte, le rôle de l'Intranet est capital afin de catalyser l'expression, la rétention et l'accès à la connaissance qui fait la richesse d'une entreprise. La capacité d'un Intranet à mettre en relation les individus au travers de structures réparties, locales, puis de favoriser la remontée de l'information via des processus d'agrégation sélectifs est ainsi primordial à la réussite d'un projet Intranet ayant la prétention de favoriser une politique stratégique de gestion de la connaissance dans l'entreprise.
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